Nouvelles pratiques en éducation alimentées par des données probantes
Le professeur Steve Bissonnette, du Département Éducation, a participé à un workshop intitulé « La question des données probantes en éducation à partir de la question de l’intégration de nouvelles pratiques dans le système éducatif public français ». L’événement se tient en visioconférence les 20 et 25 avril, ainsi que le 9 mai. En compagnie de deux autres experts du domaine, le professeur Bissonnette a alimenté l’axe 1 « Les données probantes en éducation : tour d’horizon et regards croisés » du workshop le 20 avril de 8 h à 11 h, sur le thème « L’enseignement efficace et efficient peut-il et doit-il être déterminé à partir des données probantes? ».
Le workshop a été organisé par Sihame Chkair, économiste de la santé, CHU Nîmes, et doctorante en sciences de l’éducation, Université de Montpellier, et Sylvain Wagnon, historien, professeur en sciences de l’éducation, Université de Montpellier.
A suivi une table ronde sur ces questions : quelles peuvent être les plus-values et les limites de la méthodologie des données probantes en sciences de l’éducation pour la mesure de l’efficacité de nouvelles pratiques? Le recours aux données probantes est-il une chance ou un risque pour « justifier » des réformes éducatives dans les établissements scolaires publics? Peut-on dissocier la question de la mesure et des données probantes de celle du financement actuel des systèmes éducatifs? Dit autrement, les données probantes ne sont-elles pas un outil au service d’une modification accélérée des systèmes éducatifs? Les données probantes sont-elles un levier pour l’intégration de pratiques de remplacement dans le système éducatif public? Peut-on dissocier l’usage des données probantes des finalités du système éducatif?
La synthèse de l’ensemble des discussions de l’événement fera l’objet d’une publication à très court terme d’un ouvrage aux éditions Odile Jacob ou humenSciences.
Le Service des communications et des affaires publiques
Monsieur Steve Bissonnette est professeur titulaire au Département d'éducation de la TÉLUQ. Il a également été professeur et directeur adjoint au Département de psychoéducation de l'Université du Québec en Outaouais (UQO) au campus de Saint-Jérôme. Son domaine de spécialisation est l'intervention en milieu scolaire. Il a travaillé, pendant plus de 25 ans, auprès des élèves en difficulté et du personnel scolaire dans les écoles élémentaires et secondaires ainsi qu'en Centre Jeunesse.
Le professeur de la TÉLUQ s'intéresse aux travaux sur l'efficacité de l'enseignement et des écoles, à l'enseignement explicite, à la gestion efficace des comportements ainsi qu'aux approches pédagogiques, fondées sur des données probantes, favorisant la réussite des élèves en difficulté. Monsieur Bissonnette est le premier chercheur canadien dont les travaux portent spécifiquement sur l’implantation du modèle de réponse à l'intervention comportementale le Soutien au Comportement Positif (SCP) ou Positive Behavioral Interventions and Supports (PBIS) dans les écoles francophones, et ce, depuis 15 ans. Le chercheur et son équipe ont implanté le SCP dans plus de 30 % des centres de services scolaire du Québec. De plus, le chercheur Bissonnette collabore avec l'Université de Liège et celle de Mons à la mise en oeuvre du SCP dans les écoles belges.
Fait à souligner, le SCP implanté à la commission scolaire des Laurentides, avec l'équipe du professeur Bissonnette, s'est mérité en 2019 le prix du ministère de la Famille « Ensemble contre l’intimidation, catégorie milieu scolaire ». Le professeur de la TÉLUQ a prononcé plus de 700 communications en éducation et a participé à la rédaction de plus de 80 publications sur le thème de l'efficacité de l'enseignement et des écoles, dont son dernier ouvrage Enseignement explicite et données probantes : 40 stratégies pédagogiques efficace pour la classe et l'école (2023) qui est le référentiel utilisé pour la réforme scolaire du Maroc. Monsieur Bissonnette a reçu, des étudiants en psychoéducation de l'UQO au campus de Saint-Jérôme, une mention d'honneur pour la qualité de son enseignement ainsi qu'une mention d'honneur décernée par la TÉLUQ pour sa contribution au développement de l'université dans la catégorie Excellence en enseignement.